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Nov 27 2016

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Sagesse et Compassion, les deux ailes d’un oiseau

Sagesse et compassion,

les deux ailes d’un oiseau…

 

Roland Reich, invité de l’émission Sagesses Bouddhistes

*

“Sagesse et Compassion”

par

Ringou Tulkou Rinpoché

 

 

[ Je pense que lorsque l’on parle de la compassion il y a peut-être une incompréhension à ce sujet.

Je rencontre souvent des gens qui me disent qu’ils ont eu beaucoup de

compassion tout au long de leur vie mais que maintenant, vraiment,

c’est trop lourd, ils ne le supportent plus. En fait, ils disent être devenus

comme une espèce de carpette, tout le monde leur marchant dessus et

cela devient franchement trop lourd à porter.

Je pense qu’il s’agit d’une incompréhension de la notion de compassion.

En réalité, la compassion est basée sur un sentiment assez naturel qui est partagé par tous les humains je veux, je désire être heureux. Je veux éviter les problèmes, je n’ai pas envie de supporter les tensions. J’ai envie d’avoir toutes les bonnes choses pour moi pourquoi pas ? – Mais pas seulement moi, je voudrais que les autres aussi puissent en bénéficier.

Désirer le bien des autres est donc un peu inhérent à la nature humaine,

il est naturel, lorsqu’on voit quelqu’un souffrir de se sentir mal.

Ainsi naturellement, nous désirons tous être heureux et ne pas souffrir

et nous comprenons aussi qu’il en est de même pour tous les autres.

Cela ne veut pas dire que pour le bonheur des autres je dois tout sacrifier, ce n’est pas cela du tout. Ce serait plutôt de vouloir pour les autres et pour soi-même tout ce qu’il y a de mieux. Il est très important de comprendre de façon correcte cette notion. Il faut bien comprendre que dans la mesure où je désire être heureux, où je ne désire pas de problèmes, il doit en être de même pour tous les autres. Comprenant que je désire moi-même être heureux, je comprends naturellement que les autres désirent de même.

La compréhension concernant ce besoin, cette aspiration au bonheur, devient

la base pour la compréhension des besoins d’autrui. La compassion,

c’est finalement désirer le bien pour soi et pour les autres,

pas uniquement pour les autres et rien pour soi, ceci est extrêmement

important à comprendre.

Par conséquent, lorsque vous dites “je veux le meilleur pour tout le monde”, cela ne doit pas exclure vous-même.

Lorsqu’on dit “je veux le bien pour tous les êtres” nous avons cette aspiration

pour soi et pour les autres, nous faisons partie de tout le monde

et il n’y a pas de raison de s’exclure.

Qu’est ce que la compassion alors ?

Eh bien, c’est de se dire “j’essaie de voir ce qu’il y a de mieux, de faire ce qu’il y a de mieux, d’avoir un bonheur durable pour moi et pour les autres, à court, moyen et long terme“.

La compassion, c’est donc essayer de trouver un moyen, une méthode, une manière de vivre qui soit utile et bénéfique pour soi et pour les autres. La compassion, c’est ce souhait, cette motivation, cette aspiration. C’est une volonté très forte avec pour objectif de trouver ce qu’il y a de mieux, de voir ce que l’on peut faire pour aider les autres et de trouver la manière de le faire. La compassion ne doit pas être vécue comme un fardeau et la compassion ne consiste pas à dire ou à faire ce que tout le monde vous demande.

Il y a là une histoire édifiante :

C’est l’histoire d’un homme assez riche qui avait décidé

“désormais, à partir d’aujourd’hui, je vais devenir un bodhisattva,

je vais devenir plein de compassion, je ne vais plus jamais dire non et

quiconque me demandera quoi que ce soit, je le lui donnerai”.

Les gens venaient et lui demandaient n’importe quoi et lui, tenant sa promesse, donnait tout ce qu’on lui demandait.

Un jour, arrive quelqu’un d’apparence plutôt sympathique et lui demande :

– “est-il vrai que vous donnez tout ce que l’on vous demande”

– “Ben oui, lui répond l’homme, je suis un bodhisattva”.

L’arrivant insiste et demande encore :

– “vous me promettez que vous ferez tout ce que je vous demanderai ?”

– “Oui” répond le bodhisattva.

– “eh bien, dit la personne, donnez-moi votre main droite !”

Or, en Inde, la main gauche est considérée comme impure et on ne donne jamais quelque chose de la main gauche sous peine de passer pour une personne très impolie.

Le bodhisattva ne pouvait donc pas répondre à la demande de la personne.

Frustré, irrité, il décida alors que tout était fini et qu’il ne pourrait plus

désormais être un bodhisattva.

Cette histoire pour expliquer que la compassion ne consiste pas à faire tout ce que les gens vous demandent. Cette manière de faire n’est pas la voie correcte du bodhisattva. La compassion, c’est vouloir le bien des autres, vouloir des choses qui leur sont bénéfiques, favorables. Parfois, ne pas être gentil, c’est aussi avoir de la compassion, ce n’est pas incompatible. C’est véritablement vouloir le bien, être utile, être bénéfique à la fois à court terme mais surtout à long terme.

Agir avec compassion doit être combiné avec une compréhension de la manière dont il convient d’agir.

Avoir de la compassion ne consiste pas à aider tout le monde, ce n’est pas possible.

On n’apprécie guère quelqu’un qui a commis des actes particulièrement négatifs, cela ne veut pas dire qu’on lui veut du tort ou du mal ; on peut raisonnablement espérer que cette personne s’améliorera et qu’elle apportera aussi de bonnes choses. Il est important d’avoir ce souhait, d’espérer que cette personne s’améliore.

La compassion doit être basée sur une profonde compréhension, c’est ce qu’on appelle la sagesse. Il s’agit de comprendre que nous ne sommes pas seuls,

que nous sommes des êtres sociaux. Totalement seuls, nous ne sommes pas

heureux. Si je suis heureux, c’est parce que je reçois de l’amour, parce que

j’ai des personnes qui m’entourent, parce que j’ai de la reconnaissance.

Si je veux avoir de l’amour, il faut aussi en donner, si je veux recevoir

de l’aide, il me faut aussi en donner.

Il est important de comprendre cette interdépendance, ce lien qui existe

entre les choses, entre les gens ; il est extrêmement important

de le comprendre.

Par cette loi d’interdépendance, nous serons affectés de vivre dans un lieu de troubles, d’expériences négatives, où il n’y a pas de paix ; par contre, si nous vivons dans un endroit paisible, agréable, où tout le monde aime vivre, ceci est bénéfique aussi pour nous. Nous ne sommes pas séparés, notre bonheur dépend du bonheur des autres. La compréhension de cette interdépendance est très importante pour comprendre la compassion.

La compassion n’est pas seulement une émotion, c’est une compréhension, une attitude bienveillante vis-à-vis de soi et des autres.

Il y a dans le bouddhisme une notion qui s’appelle “les 4 incommensurables” dont le sens est :

je désire, je souhaite que toutes les souffrances cessent, les petites comme les grandes, je désire aussi que tous les êtres à travers le temps et l’espace, de manière illimitée, soient libérés de la souffrance. Non seulement il faut vouloir les libérer de la souffrance mais en plus, ils doivent bénéficier de tout ce qu’il y a de mieux en terme de bonheur. Enfin, je souhaite ceci pour maintenant et pour toujours“.

La compassion ne consiste donc pas à se sacrifier pour les autres mais plutôt à comprendre ce que nous pouvons faire de mieux dans une situation donnée, de trouver la meilleure manière de faire, c’est un entraînement, un exercice, un travail sur sa propre compassion. Au début, on le fait un petit peu seulement, pour une personne, puis pour deux, puis trois, puis cent sans oublier de le faire pour soi-même car on ne va pas s’exclure de la compassion.

Parfois, certaines personnes viennent me poser des questions un peu confuses, surtout en occident, ces personnes me disent : “vous, les bouddhistes, vous parlez beaucoup de compassion, pour tous les êtres en général et la première chose que vous faites en devenant bouddhiste, c’est de partir en retraite, de vous enfermer et on ne vous voit plus pendant trois ans et plus. On ne voit pas très bien de quelle compassion il s’agit dans cette attitude, en quoi vous pouvez être utile en étant ainsi en retraite” !

Une retraite est avant tout un entraînement, qu’on la fasse bien ou mal est une autre question. En fait, c’est une attitude que l’on essaye de développer en retraite, l’aspiration, le souhait d’être plus utile, plus bénéfique et de travailler sur cette attitude. C’est vouloir travailler sur soi pour aider les autres, travailler sur soi en gardant cet objectif.

Quelle est la manière de pratiquer la compassion ?

Tout d’abord, il s’agit d’avoir une attitude et une aspiration justes.

Au début, c’est un peu comme une plante. Au départ, il y a la graine qui,

une fois semée, demande beaucoup de soins, beaucoup de protection,

pas trop de soleil, pas trop d’eau, pas trop peu non plus,

il faut la protéger des insectes, cela demande beaucoup d’attention et puis

au fur et à mesure que la plante grandit, elle demande de moins en moins

d’attention et finalement, lorsqu’elle est totalement développée, elle ne

demande quasiment plus de soins et on peut en recueillir les fruits.

Pour notre compassion, c’est un peu la même chose, au début,

il faut bien la protéger, ne pas la perdre, puis au fur et à mesure,

elle se développe, se fortifie pour finir par fonctionner naturellement,

toute seule.

Lorsqu’il s’agit de passer à l’action, d’agir par compassion, si quelque chose est vraiment positive pour moi et pour les autres, alors pourquoi ne pas agir ? Si par contre, si quelque chose n’est positive que pour moi et pas pour les autres, alors il faut se poser des questions quant à notre motivation et peut-être trouver une autre façon de faire. Enfin, si quelque chose est positive pour les autres mais pas tellement pour moi, il y a une balance à faire et réfléchir, si cette action est extrêmement bénéfique pour beaucoup de gens mais représente un petit inconvénient pour moi, puis-je vivre avec cela, vais-je le regretter, peut-être ne suis-je pas prêt pour le moment, ce n’est peut-être pas la chose à faire en ce moment, il faut vraiment se poser ces questions, réfléchir à notre motivation profonde, faire la balance entre le bien occasionné pour autrui et l’inconvénient pour soi et prendre une décision en connaissance de cause.

Dans le bouddhisme, il y a une phrase célèbre qui dit :

Si vous pouvez donner un bol de curry, donnez-le ; si ce que vous ressentez pour votre corps est similaire à ce que vous ressentez pour un bol de curry, et bien vous pouvez donner votre vie.

Si votre compassion est tellement forte que vous pouvez sans regret donner

votre vie pour le bienfait des autres, alors il n’y a aucune hésitation à avoir.”

Il faut apprendre à développer progressivement et graduellement le travail de la compassion. C’est très important car cet entraînement nous relie directement à la sagesse.

Il nous donne cette sagesse et au fur et à mesure que celle-ci se développe,

il nous sera plus facile de déterminer envers qui et comment pratiquer la

compassion de façon juste.

La sagesse, d’une certaine façon, est quelque chose de très simple.

Il s’agit de voir et surtout d’être ce que nous sommes vraiment.

C’est de savoir ce qu’on est et ce que sont les choses. Le fait de voir

les choses pour ce qu’elles sont vraiment, c’est cela la sagesse.

C’est bien souvent plus facile à dire qu’à réaliser, il n’est pas toujours

facile d’être.La perception de ce que nous sommes est basée sur

de nombreux concepts, présuppositions, distorsions etc.

Plus nous connaissons notre nature profonde, moins nous éprouvons de peurs.

Il s’agit de libérer nos pensées et nos émotions et si nous nous connaissons

vraiment nous-mêmes, nous comprenons qu’il n’est pas nécessaire d’avoir peur,

de paniquer et c’est cela la sagesse.

La sagesse n’est donc pas seulement de Voir mais aussi d’Être,

il faut que cette compréhension devienne une expérience.

Pour cela, traditionnellement il y a trois voies :

l’Étude, la Réflexion, la Méditation.

Tout d’abord, l’Étude est très importante ;

il s’agit d’écouter les expériences des autres, de voir, de s’ouvrir et d’avoir

un maximum d’informations. Mais même si quelqu’un possède toute la sagesse

du monde et vous l’explique, cela ne suffira pas, il faut aller plus loin.

Aller jusqu’au deuxième stade, celui de la Réflexion.

Ainsi toutes ces informations récoltées de manière un peu éparse devront

être intégrées progressivement à notre propre expérience jusqu’à en faire

quelque chose ayant une certaine unité.

Jusque là, nous restons à des processus très intellectuels, on peut certes dire

que la compréhension est une expérience en elle-même, une expérience

parois très claire mais elle ne suffit pas.

Il s’agit maintenant de passer au troisième stade, celui de la Méditation.

Ce stade consiste à conduire cette compréhension au plus profond de

nous-mêmes de façon à pouvoir changer nos réactions. Par la sagesse,

il s’agit de nous redécouvrir nous-mêmes. de manière théorique ce la parait

très simple mais il est tout de même assez difficile de l’expliquer.

Plus nous avançons sur cette voie, plus nous nous redécouvrons nous-même

et plus nous réalisons qu’il n’y a aucune raison pour se sentir en insécurité,

de se sentir paniqué ou pris par la peur.

Il y avait à la frontière du Népal et du Tibet, très haut dans les montagnes, un grand maître yogi qui s’appelait Milarépa.

Il vivait seul et était revêtu d’un simple vêtement de coton et n’avait jamais

froid, ceci car il connaissait et pratiquait Tumo, la pratique de la chaleur

interne. D’ailleurs son nom vient de ce simple vêtement de coton, “Ré”

de “Milarépa” voulant dire “coton”.

Ce poète explique qu’ayant eu peur de la mort, il s’était enfui dans la montagne. Puis il a commencé à réfléchir sur l’incertitude de la mort, du moment de la mort et il a découvert ce qu’on appelle “l’absence de mort”.

Il disait alors que maintenant la mort pouvait venir, il n’avait plus peur.

Il est vrai que la peur de la mort est profondément enracinée en nous

et nous sommes d’autant plus inquiets que nous ne connaissons pas le moment

de notre mort. Comment se fait-il alors que Milarépa ait pu découvrir cette

“absence de mort” ? C’est en réfléchissant, en observant, en réalisant que

tout change, tout le temps, moment par moment, chaque jour, chaque instant

est un changement.

Alors la question qu’il faut se demander est “qui suis-je” ?

Il faut finalement comprendre que ce que nous sommes c’est quelque chose qui change tout le temps.Aujourd’hui, les scientifiques savent que biologiquement notre corps change tous les sept ans, chaque cellule de notre corps étant remplacée au maximum tous les sept ans et certaines le sont bien plus rapidement. Donc après sept ans, plus une seule de nos cellules est la même. Souvent nous pensons que nous sommes exactement le même qu’il y a cinquante ans mais en réalité nous sommes totalement différents. Ce que l’on peut comprendre c’est que nous ne sommes qu’un processus, un continuum et que ce que je suis n’est pas une chose mais un processus, un changement perpétuel.

On est amené à comprendre que tous ces changements sont notre véritable nature, que par conséquent, la mort est notre véritable nature. Il n’y a donc rien à craindre, le processus est naturel, normal y compris cette mort que nous craignons tant. Avec ce genre de réflexion, nous commencerons à voir les choses de manière plus claire. Plus nous avons de la sagesse, plus nous pouvons changer notre façon de réagir et de remplacer ce mode de fonctionnement par plus de compassion, ceci de façon libre, naturelle et confiante.Au départ, nous sommes surtout préoccupés par nous-même mais quand ce genre de compréhension se développe, que se développe aussi cette réalisation, on se dit qu’il n’y a plus de raison de s’inquiéter.

La seule chose qui aura de l’importance sera comment aider au mieux l’ensemble des êtres vivants.

La sagesse et la compassion sont deux choses vraiment complémentaires, on dit qu’elles sont les deux ailes d’un oiseau, ailes qui nous conduisent à l’éveil. Tous les enseignements bouddhistes nous apprennent à développer la sagesse et la compassion.

Questions à Ringou Rinpoché :

Comment savoir si ce que l’on fait pour les autres est bien ou pas bien et à qui faire du bien ?

Il n’est pas facile du tout de savoir ce qui est bien pour soi et pour les autres.

Il faut voir toujours ce que l’on peut faire de mieux pour les autres même

si au début, cela nous semble peu. Tout d’abord, il est important de bien

définir sa motivation et son aspiration et d’être très clair à ce sujet.

Puis on peut réfléchir, essayer de voir les choses le plus clairement possible,

on peut aussi prendre conseils auprès d’autres personnes et enfin on décide

de faire au mieux. de toute manière, on ne peut pas faire autrement.

Il faut aussi savoir qu’il n’y a pas de garantie de succès, aucune garantie d’arriver à 100 % du résultat espéré, les choses peuvent très bien se passer comme on l’a prévu mais aussi de façon différente. Dans notre façon d’agir, nous ne sommes pas les seuls éléments impliqués dans le processus, beaucoup d’autres entrent en cause et ce qui arrive ne dépend pas entièrement de moi.

Est ce que Rinpoché peut approfondir le sens du mantra

Om Mani Pémé Houng” ?

Ce mantra est le mantra de la sagesse et de la compassion, on l’appelle le mantra de six syllabes.

OM est le début de tous les sons, tous les mantras commencent par ce son, c’est le son primordial.

MANI veut dire joyau.

On fait référence ici à ce joyau qui exauce tous les voeux. Quand on possède ce joyau, tout ce qu’on souhaite nous tombe du ciel. Dans la mythologie indienne, on raconte que pour trouver ce joyau, il faut traverser sept mers, puis une terre avec plein d’épreuves à passer pour finalement le trouver. Ensuite, on le nettoie avec de l’eau de mer puis avec de l’eau douce et on peut commencer à faire des voeux.

Dans ce mantra, le joyau symbolise la compassion car si on a réellement de la compassion, celle-ci ne peut que nous apporter bonheur et prospérité, à nous et à autrui. Cette aspiration de vouloir apporter le bonheur à tous les êtres est la plus noble pensée que nous puissions avoir. Ceci est donc le symbolisme du joyau.

PEME est la fleur de lotus.

Cette dernière est symbole de pureté en Inde car cette fleur pousse dans des endroits putrides, sales, elle pousse même dans la vase et dans la boue. Quelque soit l’environnement dans lequel pousse cette fleur, elle est tout à fait immaculée, c’est pour cela qu’elle symbolise la pureté.

Elle est aussi un symbole de la sagesse car lorsqu’on possède la sagesse, on est affecté par aucun environnement, même hostile, nous sommes libérés et étant libérés, nous ne sommes plus affectés par les actes négatifs autour de nous. Ce mantra est donc à la fois la compassion et la sagesse, c’est ce qu’on appelle le joyau dans le lotus.

Pour finir, la syllabe HOUNG veut dire je suis.

Remettant tout cela dans le contexte du mantra, cela veut dire “Je suis la compassion et la sagesse.

Fondamentalement, la compassion et la sagesse se trouvent en nous, de la manière la plus naturelle, primordiale. L’objectif de ce mantra est de faire ressortir tout cela, c’est aussi une sorte d’aide mémoire, de code pour se le rappeler, un moyen mnémotechnique pour se souvenir de la compassion et de la sagesse à tout instant. On peut dire beaucoup de choses au sujet de ce mantra, on pourrait expliquer tout le Dharma à travers lui. ]

Conférence donnée à Strasbourg le 8 mai 2002.

 

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