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Fév 04 2015

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L’amour, émotion suprême… par Matthieu Ricard

Barbara Fredrickson publie "Love 2.0" où elle donne une nouvelle définition de l'amour. Barbara Fredrickson
 

Un livre démontre que la clé du bonheur est l’amour, non conçu comme un attachement stable mais comme une résonance renouvelable entre deux personnes.

Le dernier ouvrage de l’une des pionnières de la psychologie positive, Barbara Fredrickson, Love 2.0 vient de paraître en traduction française (1).

Contrairement à ce qui a été souvent dit et écrit à tort et à travers, la psychologie positive ne consiste nullement à “positiver” en essayant de voir la pauvreté, la maladie, la violence et autres souffrances sous un jour plaisant ou en imaginant que tout ce que nous souhaitons va automatiquement se réaliser.

Il s’agit encore moins de la “pensée positive” promue par des ouvrages populaires dénués de tout fondement scientifique, comme Le Secret de Rhonda Byrne qui proclame qu’il suffit de souhaiter fortement quelque chose de “positif” pour que cela se produise. Il est clair que l’Univers n’est pas à la disposition de notre psychisme et ne constitue pas un catalogue sur lequel nous pourrions commander tout ce qui est censé satisfaire nos désirs et nos caprices.

La psychologie positive, pour sa part, est un domaine de recherche scientifique qui s’est donné pour but d’étudier et de renforcer les émotions positives, celles qui nous permettent de devenir de meilleurs êtres humains, tout en éprouvant une plus grande joie de vivre. En 1954, le fameux psychologue Abraham Maslow avait déjà fait remarquer que la psychologie avait connu beaucoup plus de succès en étudiant l’aspect négatif de l’esprit humain que son aspect positif : “C’est comme si la psychologie s’était volontairement limitée à une seule moitié de son domaine de compétence – la moitié la plus sombre et la plus pernicieuse.”

 

Une spirale ascendante

Or, les affects plaisants et déplaisants ne représentent pas seulement des contraires, mais procèdent de mécanismes différents. Se contenter d’éliminer la tristesse et l’anxiété n’assure pas automatiquement la joie et le bonheur. Il est donc nécessaire non seulement de remédier aux émotions négatives, mais aussi d’accroître les émotions positives.

Si l’expression “psychologie positive” avait déjà été utilisée par Maslow et autres auteurs, le premier article théorique qui donna ses lettres de noblesse à ce domaine de recherche s’intitulait “What good are positive emotions?” (Qu’est-ce que les émotions positives ont de bon ?) publié par Barbara Fredrickson en 1998 dans la Review of General Psychology.

La même année, un groupe de psychologues s’est réuni sous l’égide de Martin Seligman, alors président de l’Association américaine de psychologie, et de Mihaly Csíkszentmihályi, bien connu notamment pour sa théorie du “flux” (l’expérience gratifiante d’être totalement immergé dans ce que l’on fait, état dans lequel les pensées et les actions s’enchaînent naturellement avec fluidité), pour fonder le Réseau de psychologie positive.

Les émotions positives telles que la joie, le contentement, la gratitude, l’émerveillement, l’enthousiasme, l’inspiration et l’amour sont bien plus qu’une absence d’émotions négatives.

Cette dimension supplémentaire ne se réduit pas à une simple neutralité de l’esprit : elle est source de profondes satisfactions.

À l’inverse de la dépression, qui provoque généralement une plongée en vrille, les émotions positives engendrent une spirale ascendante : “Elles construisent la force d’âme et influencent la façon de gérer l’adversité”, écrit Fredrickson.

 

Une nouvelle définition de l’amour

En France, un nombre croissant de chercheurs et de cliniciens s’intéressent à la psychologie positive, comme en témoignent notamment les ouvrages de Jacques Lecomte, Rebecca Shankland et Christophe André (2).

Dans Love 2.0, une synthèse de l’ensemble de ses travaux et de ceux d’autres scientifiques, Barbara Fredrickson va plus loin : elle avance, preuves à l’appui, que l’amour est l’émotion suprême. C’est l’émotion positive par excellence, celle dont les bienfaits sont les plus étendus et les plus puissants.

Mais, attention, vous n’y retrouvez peut-être pas votre définition habituelle de l’amour : pour Fredrickson, l’amour est une résonance positive entre deux ou plusieurs personnes. L’amour n’est pas un état d’âme stable gravé en nous pour des mois ou des années : c’est une émotion passagère mais renouvelable à l’infini.

En effet, les recherches ont montré que si l’amour est éphémère du fait qu’il est très sensible aux circonstances et nécessite certaines conditions préalables,

une fois que l’on a identifié ces conditions, on peut reproduire ce sentiment d’amour un nombre incalculable de fois par jour.

Selon cette définition, l’amour est à la fois plus vaste et plus ouvert, et sa durée plus courte qu’on ne l’imagine généralement. Nous sommes donc loin de ce que nous appelons habituellement “amour”, qu’il soit romantique ou filial, ou qu’il s’agisse d’un engagement par le mariage ou tout autre rituel de fidélité.

 

Résonance et dissonance

La “science des émotions” qu’expose Fredrickson ne dément certes pas que l’on puisse considérer l’amour comme un lien profond susceptible d’être perpétué pendant des années, voire une vie entière : elle considère cependant que l’état durable appelé “amour” par la plupart des gens résulte de l’accumulation de nombreux moments, beaucoup plus courts, durant lesquels est ressentie cette résonance émotionnelle positive.

Selon Fredrickson, la résonance positive que constitue l’amour se manifeste lorsque trois événements surviennent simultanément : le partage d’une ou plusieurs émotions positives, une synchronie entre le comportement et les réactions physiologiques de deux personnes, et l’intention de contribuer au bien-être de l’autre, intention qui engendre une sollicitude mutuelle. Cette résonance d’émotions positives peut durer un certain temps, voire s’amplifier comme la réverbération d’un écho, jusqu’à ce que, inévitablement, comme c’est le sort de toutes les émotions, elle s’évanouisse.

Étant donné que deux ou trois personnes peuvent éprouver cette résonance à tout moment, un tel amour n’est donc pas réservé à un conjoint ou à un partenaire amoureux. Il ne se réduit pas aux sentiments de tendresse que l’on ressent pour ses enfants, ses parents ou ses proches. Il peut survenir à chaque instant, avec une personne assise à côté de nous dans un train, quand notre attention bienveillante a suscité une attitude analogue, dans le respect et l’appréciation mutuels.

De même, c’est l’accumulation de dissonances affectives, moments répétés de partage d’émotions négatives, qui érode et finit par détruire ces liens profonds et de longue durée. Dans le cas de l’attachement possessif par exemple, cette résonance disparaît ; dans le cas de la jalousie, elle s’empoisonne et se transforme en résonance négative.

 

L’amour altruiste

L’un des points forts que soutient et démontre Fredrickson est que l’amour, en tant que résonance positive, est profondément inscrit dans notre constitution biologique et résulte, sur le plan physiologique, de l’interaction de certaines aires cérébrales (liées à l’empathie, à l’amour maternel et au sentiment de satisfaction), de l’ocytocine (un peptide fabriqué dans le cerveau qui influence les interactions sociales) et du nerf vague (lequel a pour vertu de calmer et de faciliter le lien avec autrui).

Le tonus vagal, qui reflète l’activité du nerf vague, peut être évalué en mesurant l’influence du rythme respiratoire sur le rythme cardiaque. Normalement, notre tonus vagal est extrêmement stable d’une année sur l’autre, influençant notre santé au fil du temps. Un tonus vagal élevé est bon pour la santé physique et mentale. Or, Barbara Fredrickson a démontré qu’il était possible d’améliorer considérablement le tonus vagal en ayant recours à la méditation sur l’amour altruiste. Les sujets qui avaient pratiqué la méditation éprouvaient par ailleurs davantage d’amour, d’engagement dans leurs activités quotidiennes, de sérénité, de joie, et d’autres émotions positives. Les mesures de la condition physique des participants montrèrent aussi que leur état de santé s’était nettement amélioré.

Si les émotions ne durent pas, en revanche, leur répétition finit par engendrer des dispositions plus durables. L’amour permet de voir l’autre avec sollicitude, bienveillance et compassion. Il se rattache ainsi à l’altruisme dans la mesure où l’on devient sincèrement concerné par le sort d’autrui et par son propre bien. L’attachement possessif étouffe la résonance positive. Ne pas nourrir de tels attachements ne signifie pas que l’on aime moins quelqu’un, mais que l’on n’est pas préoccupé avant tout par l’amour de soi à travers l’amour que l’on prétend porter à l’autre.

 

Une bienveillance inconditionnelle

Qui plus est, l’aspect cognitif de l’amour altruiste, plus vaste encore que l’aspect émotionnel et moins vulnérable aux changements d’humeur, permet d’étendre à un grand nombre d’êtres, y compris ceux que nous n’aurons jamais l’occasion de rencontrer, un altruisme sans limites. L’altruisme étendu, tel que nous l’avons défini dans Plaidoyer pour l’altruisme (3), consiste en une bienveillance inconditionnelle qui ne dépend pas de la manière dont l’autre nous traite ou se comporte. C’est sans doute en intégrant ces différentes dimensions liées aux émotions momentanées et renouvelables, aux processus cognitifs et aux dispositions durables que l’amour altruiste peut atteindre son point optimal.

Avec Love 2.0, Barbara Fredrickson offre à chacun d’entre nous et à nos sociétés une raison supplémentaire de cultiver l’amour bienveillant, la sollicitude, la solidarité et la coopération, autant de qualités et d’états d’esprit qui sont nourris par les résonances positives que nous pouvons établir et renouveler à l’infini avec ceux qui nous entourent.

Par Matthieu Ricard / Le Point – Publié le 19/11/2014

 

1. Fredrickson, B. (2014). Love 2.0 : ces micro-moments d’amour qui vont transformer votre vie. Marabout.

2. Lecomte, J. (2009). Introduction à la psychologie positive. Dunod. André, C. (2014). Et n’oublie pas d’être heureux. Odile Jacob. Shankland, R. (2014). La psychologie positive – 2e éd. Dunod.

3. Ricard, M., (2014). Plaidoyer pour l’altruisme, (édition revue et corrigée.). Pocket.

 

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