Il faut comprendre que le pessimisme ou l’optimisme n’ont rien à voir avec la réalité. Ils sont fonction de la représentation que l’on se fait du réel.
En héritons-nous ou contribuons-nous à le façonner?
Nous condamne-t-il à accomplir des actes
ou nous libère-t-il de l’illusion d’être libre ?
Marc Ballanfat nous guide dans
la géographie cosmique et politique
des philosophies indiennes.
Enregistrement de l’émission de France Culture du 17/10/2017,
Les Chemins de la philosophie, par Adèle Van Reeth et avec Marc Ballanfat
Si je n’étais pas inlassablement engagé dans l’action, et comme les hommes imitent partout ma conduite, les mondes périraient.
Si je cessais d’agir, je provoquerais le métissage et l’extinction des êtres.
Les ignorants ne s’attachent qu’au résultat de leur acte.
Que le sage agisse dans le détachement avec pour perspective le bien-être du monde.
Qu’il n’introduise pas l’idée de séparation dans la pensée des ignorants, investis dans leurs actions.
Qu’il encourage tout ce que les hommes entreprennent, se réglant, lui, sur l’unité de l’ascèse.
Les actions humaines n’ont jamais qu’une cause, la nature, qui imprime en elles ses qualités.
Mais, parce qu’il se laisse égarer par le moi, chacun pense : « J’en suis l’auteur. »
Au contraire, il ne s’investit plus, celui qui sait que « les qualités agissent sur les qualités » et qui les distingue alors de leurs actions respectives.
Ceux qui ne savent pas faire cette distinction ne s’attachent qu’aux actions qu’ils accomplissent. […]
Fais de moi le dépositaire de tes actes […].
Cesse de dire « J’espère » ou « C’est le mien ».
Guéri de ton mal, combats alors.
La Bhagavadgītā(Ve-IIe siècle av JC), Chant III, §23-30,
trad. Marc Ballanfat
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Claude Clorennec retranscrit dans ce documentaire l’extrême délicatesse de l’écrivain Christian Bobin.
Fils d’un père dessinateur à l’usine Schneider du Creusot et d’une mère calqueuse, son oeuvre puise dans les souvenirs de son enfance, marquée par la solitude et l’atmosphère des hauts fourneaux. Les bruits des vélos des ouvriers à la sortie de l’usine, le rythme des marteaux pilons, nourrissent l’imaginaire de Christian Bobin, qui porte
sur le travail un regard distancié.
« Ivrognes de l’efficacité », les hommes justifient leur existence par le travail et demeurent prisonniers des apparences, niant leur pudeur, leur sensibilité.
Christian Bobin écrit pour cette « majorité taciturnequi mange sa vie en silence, qui traverse sa vie sur la pointe des pieds »
« Écrire, c’est ne rien oublier de ce que le monde oublie« .
article Nathalie Guigon
Un reportage réalisé par Claude Clorennec (2017)
C’est par distraction que nous n’entrons pas au paradis de notre vivant.
Dès les premiers jours nous savons tout ce qu’il y a à savoir. L’éternité c’est une odeur, une voix qui chante et s’adoucit jusqu’à ne plus rien dire. La mort c’est pareil, c’est un parfum, le bruit d’une porte qui claque…
Christian Bobin
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Ne faire qu’un avec le grand large – enregistrement de l’émission
France Culture, LSD: Le sentiment océanique (2),du 5/05/2020
Il faudrait toujours être en route pour l’Alaska, mais y arriver, à quoi bon.
Catherine Poulain
Avec
Isabelle Joschke, navigatrice en pleine préparation pour le Vendée globle nous emmène dans un entrainement d’hiver au large de Lorient sur un Imoca, son voilier de course au large. Sur Instagram
Isabelle Autissier, navigatrice, revient sur 50 ans de navigations et livre ce qu’elle appelle « le sentiment du cosmos ».
Catherine Poulain, pécheure, nous accueille dans sa petite cabane de pêche et nous amène dans cette unité si singulière explorée lors de ses périlleuses pèches au crabe et « c’est vrai que retournant vers les terriens, j’ai l’impression de retourner en moi-même, à moi-même, pffff… c’est ennuyeux, on vit avec soi-même toute sa vie, il faut aussi penser à autre chose«
Christelle Ferraty, médecin psychologue de la marine nationale, pour une plongée dans le ventre d’un sous-marin qui nous dévoile peut-être quelques clés.
