Les individus et le collectif, même combat.
Pour Cynthia Fleury *, ils souffrent tous deux du
ressentiment, ce poison qui empêche d’avancer.
Dans son livre « Ci-gît l’amer« ,elle propose comment,
à l’échelle psychanalytique et politique,
dépasser ce mécontentement qui ronge la société.
Elle apporte des éléments de réponses en convoquant des philosophes, des psychanalystes,
des historiens, des poètes, des écrivains
mais aussi des expériences personnelles.
L’émission de France Culture du 5/10/2020, L’Invité(e) des Matins,
par Guillaume Erner
* Cynthia Fleury; philosophe clinicienne, psychanalyste,
professeure titulaire de la Chaire « Humanités et Santé »
au Conservatoire National des Arts et Métiers
et directrice de la Chaire de philosophie
au GHT Psychiatrie et Neurosciences de Paris.
« Ci-gît l’amer », Cynthia Fleury, éd. Gallimard
Être courageux, c’est parfois endurer, parfois rompre.
Cinthia Fleury,Tract de crise n°3 Cinthia Fleury,Tract de crise n°6
Cynthia Fleury, philosophe clinicienne
par Adèle Van Reeth et Géraldine Mosna-Savoye
Il y a mille chemins. Le viatique pour aller vers l’œuvre, c’est le moi. À partir de 13 ou 14 ans, les choses se sont décidées même si je ne savais pas que cela s’appelait la philosophie ; pour moi il s’agissait de langage, d’écriture, des idées, des arguments, des concepts, une manière de transformer le monde par la capacité de nommer les choses.
J’avais la conscience de l’impuissance, parce que les mots ne changent rien et en même temps, les mots changent les choses : en tout cas je défends cette idée que l’être humain est un être parlant, ça compte.
Cynthia Fleury